Le CRCCF est le nouvel éditeur de la revue @nalyses dont le dernier numéro vient de paraître

Publié le jeudi 12 mai 2022

C’est avec une grande fierté que l’équipe du CRCCF annonce la publication du plus récent numéro de la revue @nalyses (vol. 16, no 1). Cette publication marque le lancement d’un heureux partenariat entre l’équipe d’@nalyses, pilotée par Isabelle Kirouac Massicotte (Université du Manitoba), et le CRCCF. La revue prend ainsi place parmi nos publications et contribue à la diversité des points de vue produits par la recherche sur les francophonies canadiennes.

Dans ce dernier numéro d’@nalyses, Marie-Andrée Bergeron (Université de Calgary), Karim Larose (Université de Montréal) et Jean-Philippe Warren (Université Concordia) nous présentent un dossier thématique rassemblant sept articles autour du thème : « Des voix intimes et politiques : l’engagement des revues québécoises de 1976 à nos jours ».

D’abord, Aurore Turbiau (Sorbonne Université) s’intéresse aux paramètres de l’appropriation de la notion de « subjectivité » par les femmes ayant contribué à la publication de la revue féministe Les Têtes de pioche entre 1976 et 1978, montrant par le fait même les tensions subsistant dans la conjonction des luttes pour l’émancipation.

À son tour, Laurence Patenaude (Université de Sherbrooke) se tourne du côté de Françoise Stéréo, un magazine féministe en ligne fondé en 2013. Analysant les registres langagiers et les subjectivités qui s’y déploient, ce texte illustre ainsi la prégnance du jeu politique dans le rapport entre le singulier et le collectif.

Marie-Andrée Bergeron (Université de Calgary) problématise quant à elle le médium de la revue Amazones d’hier, lesbiennes d’aujourd’hui comme espace à partir duquel a pu se développer, au cours des années 1970 et 1980, une pensée permettant « l’affirmation de l’existence lesbienne à l’extérieur du système patriarcal ».

Dans un quatrième article, Élyse Guay (Université du Québec à Montréal) analyse un florilège de poèmes publié dans la revue Lèvres urbaines depuis 1983 en se penchant plus précisément sur le travail de Claude Beausoleil et de Michael Delisle, les deux premiers directeurs du périodique, et sur les thèmes qu’ils mettent en forme, allant de l’urbanité à l’américanité, au détour d’un renouvellement d’un rapport à l’écriture.

Prenant à bras le corps l’analyse d’un corpus relativement laissé en friche, Izabeau Legendre (Université Queen’s), de son côté, se penche sur la trajectoire du zine contemporain au Québec. Ce dernier, en analysant un échantillon de zines parus au Québec depuis les années 1970, en vient à s’intéresser aux transformations génériques, intentionnelles, économiques et technologiques dans une généalogie du genre.

Au détour d’une analyse rhétorique, David Bélanger (Université de Montréal) tente à son tour de cerner la position de la revue L’Inconvénient, fondée en 1999, à titre d’« ironie essentialiste », notamment face au postmodernisme.

Finalement, Anne Caumartin (Collège militaire royal de Saint-Jean) revient sur parution de Tristesse, un zine lancé en 2017. Par l’analyse de l’esthétique et de la portée rhétorique de la revue, l’autrice montre comment Tristesse, se plaçant hors des clivages idéologiques, constitue une « revendication qui refuse d’en être une ».

Vous pouvez consulter le numéro sur la plateforme numérique Érudit (sur abonnement) :
https://www.erudit.org/fr/revues/analyses/2022-v16-n1-analyses06955/

 

 

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